Les Halles

Du « Ventre de Paris » à la Fondation Pinault

Visite guidée

2h

Par groupes de 25 personnes maximum

Au cœur de la rive droite, le quartier des Halles n’a cessé de se transformer. Abritant le premier marché d’approvisionnement de la capitale, il est sans cesse agrandi pour répondre aux besoins croissants de la capitale et détermine tout l’espace environnant.

Cette visite vous invite à parcourir les ruelles avoisinantes à la découverte de cette expansion qui s’étend du XIIe siècle à nos jours alors que le quartier est l’objet de nouvelles attentions…

Le plus grand marché d’approvisionnement
En 1137, Louis VI déplace les marchés de la place de Grève et de l’île de la Cité vers la périphérie. Sans doute déjà insuffisants et surtout trop congestionnés, ils ne permettent plus aux Parisiens de s’approvisionner facilement. Le nouvel emplacement choisi, au nord-ouest de la capitale et au milieu des champs (on l’appelle le marché des Champeaux) est éminemment stratégique : au cœur d’un espace dégagé, ce marché se trouve néanmoins au croisement d’axes de circulation importants. La rue St Honoré arrive de l’ouest et les rues Montmartre et St Denis arrivent du nord, facilitant l’approvisionnement en marchandises. Philippe-Auguste, qui mène une politique urbaine destinée à contrebalancer l’influence de la noblesse, fait édifier des halles de bois, construit une muraille qui englobe le marché et fait percer les rues alentour pour accompagner la croissance de la population. Les édifices se multiplient bien qu’une grosse partie de la vente se fasse à l’air libre, sur le carreau des Halles et dans les rues avoisinantes. Loin d’être un lieu limité au seul commerce, c’est également là qu’est installé le pilori pour rendre la justice.

Agrandi à plusieurs reprises, absorbant notamment le cimetière des Innocents, il prend ses dimensions actuelles lors de la construction des fameux pavillons de Baltard.  Le « ventre de Paris » est né. Il a son architecture, ses enseignes, ses métiers, ses « forts », son ambiance. Toute une activité débordante et bruyante qui obéit à ses propres règles, a ses propres horaires, son langage et ses traditions.

Un quartier en perpétuelle mutation
Plus grand marché d’approvisionnement de la capitale, le marché des Halles ne cesse de se transformer pour répondre aux besoins de celle-ci. Le règne de Louis XVI craint les famines et les révoltes, on construit donc une nouvelle halle au blé pour nourrir et rassurer les Parisiens. Spectaculaire édifice circulaire, tour à tour agrandi et transformé en bourse de commerce en 1885, il délimite toujours le quartier à l’ouest. Au milieu du XIXe siècle, on commande à Baltard douze pavillons de métal pour abriter les marchands toujours plus nombreux dans de meilleures conditions d’hygiène et de sécurité. Mais la demande ne cesse d’augmenter, le quartier est de plus en plus congestionné obligeant les distributeurs à s’en détourner petit à petit. En 1959, la situation est devenue intenable ; le marché déménage dix ans après et laisse la place au centre commercial du forum des Halles, nouveau temple de la consommation inauguré en 1979 après maintes tergiversations…
La rénovation du forum est lancée dès 2004 et prend fin avec la livraison de la canopée en 2016. Elle inaugure toute une série de réaménagements, restaurations et transformations qui sont autant de reflets de notre époque.  Ainsi la bourse de commerce, nouveau pôle d’attraction du quartier, est transformée pour accueillir la Fondation Pinault.
Le « ventre de Paris » n’aura jamais été autant le « cœur de Paris » que maintenant…

Pour la petite histoire….

Parlez-vous le louchebem ?
Cet argot serait apparu au début du XIXe siècle chez des malfrats avant que les bouchers ne se l’approprient. Ce langage leur permettait de communiquer entre eux sans être compris des clients… Dans ce jargon, les mots sont modifiés en remplaçant par un « l » la première consonne qui est elle-même envoyée à la fin du mot suivie de « em », « oc », « uche ».. Ainsi « boucher » devient « louchebem »..
Certains mots de ce langage « loufoque » sont aussi passés en « loucedé » dans le langage courant….

J’ai participé avec mon entreprise à plusieurs visites organisées par Marjorie (Montmartre, les passages couverts, l’Opéra Garnier, le musée de l’Orangerie…) et j’ai adoré la façon dont elle raconte les lieux, leur histoire ainsi que les anecdotes. Elle est même parvenue à me faire apprécier des oeuvres que je considérais sans intérêt en les replaçant dans le contexte de l’époque et de leur auteur ! Encore merci Marjorie et à bientôt pour de nouvelles visites.
Christine S

Le 08/06/2021

Un programme artistique , culturel et historique de très grande qualité. Marjorie a le don de transmettre son enthousiasme et de partager ses connaissances. En cette période de confinement nous ne pouvons que vous inciter à choisir un thème à découvrir ou à approfondir pour vous faire une idée par vous-même .Vous ne le regretterez pas .Merci Marjorie.
GUY R de HOUILLES

Le 26/03/2021

Crédits photos : Pierbok sur Pixabay et Les Bonnes Visites

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