Métamorphoses autour de la Samaritaine
Visite guidée en extérieur
1h30
Par groupe de 25 personnes
Visite guidée à la découverte de l’épopée du grand magasin fondé par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ. Depuis le Pont-Neuf où il commença sa carrière, revivez les étapes du développement du magasin au gré des agrandissements et transformations architecturales, chaque façade et chaque décor reflétant les goûts particuliers d’une époque. Se voulant désormais un nouveau « concept-store » il impulse une toute nouvelle dynamique à un quartier en pleine mutation.
Du pont à la rive.. il n’y a qu’un parapluie
Lorsqu’il fonde la Samaritaine, Ernest Cognacq n’en est pas à sa première tentative. Dès l’âge de douze ans, il avait décidé de devenir marchand. Bien qu’issu d’un milieu aisé, il aurait pu suivre une plus longue scolarité, mais c’est sur les routes de France qu’il se forme. Arrivé à Paris pour l’Exposition Universelle de 1855, il devient vendeur pour plusieurs magasins de nouveautés avant de fonder sa propre boutique « Au petit bénéfice » qui se transforme en fiasco. Reparti sur les routes de France, il est de retour à Paris en 1867 et s’installe comme vendeur « au parapluie » dans une demi-lune du Pont-Neuf, à l’emplacement de l’ancienne pompe de la Samaritaine.
Il s’agit d’un endroit hautement stratégique : depuis son inauguration au début du XVIIe siècle, le Pont Neuf est le passage obligé de tout promeneur parisien, le moyen le plus simple pour passer d’une rive à l’autre et déjà, un lieu de commerce incontournable. A l’extrémité du Pont, un autre magasin a précédé la Samaritaine. La Belle Jardinière, historiquement sur l’île de la Cité, a été contrainte de déménager pour laisser place à l’Hôtel Dieu et vient de s’installer juste en face, attirant avec elle sa clientèle qui se mélange avec les dames des Halles, à peine plus au nord et dont la Samaritaine ne sera très vite plus séparée que par la très passante rue de Rivoli.
De la pompe à eau à la « pompe à fric »
L’emplacement stratégique choisi par Ernest Cognacq pour son installation n’est pas la seule raison du succès de la Samaritaine. Dès son premier séjour parisien, il a rencontré à La Nouvelle Héloïse, une jeune et prometteuse vendeuse, Marie-Louise Jaÿ. Issue d’un milieu beaucoup plus modeste, elle se montre excellente vendeuse et gestionnaire hors-pair, et grimpe tous les échelons des différents magasins de nouveautés jusqu’à devenir première vendeuse au Bon Marché : un poste habituellement réservé aux hommes. Epousant Ernest Cognacq en 1872, elle met son talent de gestionnaire au service du commerce développé par son mari. Travailleurs acharnés, investisseurs éclairés, patrons philanthropes, les époux Cognacs-Jaÿ bâtissent rapidement un empire et redistribuent une large part de leur richesse à leurs employés en créant des maisons de repos, des pouponnières, des centres de formation et autres maisons de retraite.
Sans cesse agrandie, la Samaritaine affiche fièrement son architecture d’avant-garde du front de Seine à la rue de Rivoli, surprenant toujours par ses façades audacieuses, qui rappellent aux passants qu’on « trouve tout à la Samaritaine ». Entièrement restaurée ces dernières années, elle relève fièrement le défi des grands magasins au XXIe siècle pour devenir un « concept store » créateur de modes et donner une toute nouvelle dynamique au quartier.
La visite se termine à proximité de l’escalier monumental mais n’est pas une visite guidée de l’intérieur du magasin.
Pour la petite histoire….
Ernest Cognacq choisit Frantz Jourdain pour élever son magasin. Jeune architecte ambitieux, promoteur du métal, il met en œuvre ici un projet qu’il avait eu le temps de mûrir les années précédentes. C’est en effet à lui, que s’était adressé Emile Zola pour imaginer son magasin Au Bonheur des Dames dans le roman éponyme !
Crédits photos : Les Bonnes Visites
Marjorie, encore mille mercis pour votre prestation d’hier, je suis rentrée avec des adhérents qui étaient enchantés 🤩
A très bientôt.
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