Les Expositions Universelles
Elles ont fait ParisVisioconférence / conférence en salle
1h à 1h30
Jusqu'à 100 participants
De 1855 à 1937 les Expositions universelles qui se sont tenues à Paris ont façonné la capitale. Fêtes nationales et internationales, elles célèbrent les progrès de l’industrie et des techniques. Souvent mises au service de la propagande politique, elles préparent dans l’inconscient collectif l’idée de la Société des Nations.
Une vitrine pour la modernité de la France
Bien avant les Expositions Universelles, de nombreuses foires s’implantent à Paris. Le Siècle des Lumières donne à ces manifestations autrefois locales une dimension nationale avec la pratique du libre-échange. Avec la Révolution ces foires se font fêtes et célèbrent tour à tour, la fondation de la République, la production des fabriques et des manufactures françaises dans un esprit de propagande. Chaque régime y voit l’occasion d’exposer aux yeux des Français fascinés l’invention de matériaux, de nouvelles techniques ou les dernières tendances artistiques. Ces expositions vantent tour à tour les machines à vapeur, les chemins de fer ou l’agriculture et l’élevage afin de promouvoir commerce et industrie. Mais elles restent avant tout française.. En 1851, l’époux de la Reine Victoria, président de la Royal Society, organise sous les verrières du Cristal Palace une grande exposition industrielle. L’Angleterre a l’apogée de sa puissance économique et politique présente des produits du monde entier dans un décor de conte de fée. Il n’en faut pas plus pour piquer au vif l’orgueil de Napoléon III qui décide l’organisation d’une première Exposition Universelle à Paris en 1855 afin d’affirmer l’existence du Second Empire et d’en faire, aux yeux du monde entier, une vitrine de la modernité.
Paris est une fête
Rien n’est prêt pour l’inauguration de l’Exposition Universelle de 1855 mais le succès est tel qu’elle est prolongée. Que rêver de mieux pour un empereur en quête de légitimité ? Le monde entier célèbre à Paris la grandeur des peuples autour des réalisations industrielles. Fort de ce succès, Napoléon III organise une deuxième exposition en 1867. A l’apogée du second Empire, il veut montrer le nouveau Paris, moderne et magnifique qu’il a bâti avec le baron Haussmann. Aux splendeurs de la ville et de ses jardins répondent les fêtes somptueuses organisées par le gotha… Dans une osmose parfaite entre l’exposition et la ville, Paris est une fête…
Paris n’est plus la seule ville à organiser des Expositions universelles, mais la fréquence y est plus régulière qu’ailleurs. En 1878, la jeune République veut faire oublier le second Empire, le désastre de la guerre et son image de pays vaincu. L’exposition de 1889 est décidée, après de longues hésitations, pour célébrer le centenaire de la Révolution mais aussi pour relancer l’économie. Boycottée par les monarchies, cette exposition où le divertissement prend le pas sur tout le reste consacre l’électricité et le fer. La Tour Eiffel, défi architectural et attraction sensationnelle, illustre parfaitement l’état d’esprit de celle que l’on appelle désormais la « Ville lumière ».
L’exposition de 1900, qui concorde avec l’organisation des Jeux Olympiques, marque l’entrée de Paris dans le XXe siècle. Alors que l’on craint une exposition rétrospective du siècle écoulé, c’est un Paris résolument tourné vers l’avenir que les visiteurs découvrent. Révolution du transport avec la création du métropolitain, embellissement de la ville grâce à la construction de palais magnifiques, jamais la capitale française n’a autant rayonné. Et si de nouvelles expositions sont encore organisées, en 1925, 1937, jamais plus elles n’auront ni le titre ni le retentissement de ces Expositions Universelles.
Pour la petite histoire….
La livraison de la Statue de la Liberté a pris du retard. L’idée d’offrir une statue pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine (1876) nait vers la fin des années 1860 sans que l’on en connaisse les circonstances précises. Mais le budget nécessaire est colossal ! D’où l’idée, lors de l’Exposition de 1878, de proposer à la visite la tête de la Statue de la Liberté en cours de réalisation moyennant 50 centimes !! Cette visite à l’intérieur de la tête de la future statue fera dire aux visiteurs que « la Liberté n’a pas de cervelle ! »
J’ai participé avec mon entreprise à plusieurs visites organisées par Marjorie (Montmartre, les passages couverts, l’Opéra Garnier, le musée de l’Orangerie…) et j’ai adoré la façon dont elle raconte les lieux, leur histoire ainsi que les anecdotes. Elle est même parvenue à me faire apprécier des oeuvres que je considérais sans intérêt en les replaçant dans le contexte de l’époque et de leur auteur ! Encore merci Marjorie et à bientôt pour de nouvelles visites.
Le professionnalisme, les connaissances historiques et culturelles, la pédagogie de Marjorie ont rendu cette « visite » sur les Expositions Universelles hyper intéressante et enrichissante. Nous aurions pu continuer à l’écouter pendant des heures. Hâte de la retrouver pour les visites dans Paris.
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