Le Musée Marmottan
MonetVisite
1h30 à 2h
Par groupes de 2 à 20 personnes
Au détour du Jardin du Ranelagh, dans l’ancien pavillon de chasse du duc de Valmy, le riche amateur d’art Paul Marmottan créa un magnifique musée, relativement confidentiel, dont les collections se consacraient à l’Empire.
Enrichit par la prestigieuse collection d’enluminures de Georges Wildenstein, le musée Marmottan fut également choisi, dès le milieu du XXe siècle, par des proches ou des descendants d’artistes impressionnistes qui y léguèrent des œuvres prestigieuses de Caillebotte, Manet, Degas, Renoir ainsi qu’une belle (et rare) collection d’œuvres de Berthe Morisot et surtout la plus grande collection au monde de toiles de Claude Monet.
La passion de l’Empire
En 1863, François Christophe Edmond Kellermann, duc de Valmy, achète une parcelle de l’ancien parc du château de la Muette, démembré à la Révolution et devenu, depuis 1860 et le rattachement de Passy à Paris, propriété de la Ville. Un quartier particulièrement recherché par une clientèle aisée désireuse d’y construire des habitations de prestige. La propriété est vendue en 1882 à Jules Marmottan originaire du Nord de la France, brillant directeur des mines de Bruay qui deviennent sous son impulsion l’une des premières compagnies minières du Pas-de-Calais. Amateur d’art, il réunit une belle collection de primitifs flamands et allemands qu’il transmet à son fils unique, Paul, ainsi qu’une fortune considérable à sa mort, survenue un an seulement après son achat parisien.
Paul Marmottan renonce alors à une carrière de haut fonctionnaire, et se consacre à l’étude de l’histoire et de l’art. Il s’impose comme spécialiste du Consulat et de l’Empire dont il contribue à réhabiliter l’art encore mal connu. Ses recherches nourrissent ses acquisitions pour constituer sa propre collection. Ses achats sont réunis dans cette propriété complètement réaménagée dans le plus pur goût Empire. Le mobilier est sélectionné avec rigueur et provient de résidences prestigieuses comme le palais des Tuileries. Sa collection de peintures et notamment de paysages d’artistes postrévolutionnaires complète l’ensemble dans une harmonie inégalée.
Sans descendance, Paul Marmottan lègue sa demeure à l’Académie des Beaux-Arts à sa mort en 1932.
Le tournant de l’Impressionnisme
Alors que Paul Marmottan et l’Ecole des Beaux-Arts combattaient les Impressionnistes, l’aura de l’Académie incite héritiers et collectionneurs à d’importants dons. Ainsi, Victorine Donop de Monchy, fille du docteur de Bellio, l’un des premiers soutiens des impressionnistes, fait don des onze premières toiles impressionnistes du musée, faisant ainsi de ce musée un lieu incontournable du mouvement car il abrite depuis lors la toile qui lui a donné son nom même, Impression, soleil levant.
Par la suite, Michel Monet, unique héritier direct de CLaude Monet, lègue au musée Marmottan plus d’une centaine de toiles de la main de son père, dont un ensemble sans équivalent de grands Nymphéas, pour la plupart jamais montrés au public. Le Musée Marmottan détient depuis 1966 la plus grande collection au monde d’œuvres de Claude Monet, installées depuis lors dans un espace qui lui est entièrement dédié.
Plusieurs autres descendants d’artistes suivront l’exemple de Michel Monet. Nelly Sergeant-Duhem, la famille Rouart lèguent des œuvres de Renoir, Manet, Degas, Corot, Matisse et bien sûr Berthe Morisot dont le musée expose la plus importante collection au monde.
Pour la petite histoire…
Les œuvres de Claude Monet dont hérite son fils Michel, sont toutes les œuvres qui se trouvaient dans son atelier et sa maison de Giverny. Monet accrochait dans son salon bleu, les toiles importantes à ses yeux, dont les portraits des membres de sa famille, les toiles qu’ils venaient d’achever pour en voir l’effet sur ses proches, mais également les toiles qu’ils jugeaient emblématiques d’une période de sa vie. L’ensemble du musée permet de saisir, comme nulle part ailleurs, la richesse de la peinture de Claude Monet.
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Crédits photos : https://www.marmottan.fr/
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